L’équipe de Raphael Gaudin, et en particulier les jeunes chercheuses Emma Partiot et Barbara Gorda, en collaboration avec des chercheurs Montpelliérains (LIRMM, IGMM, CHU Montpellier et IES), a publié un article dans EMBO Molecular Medicine (IF=11.1) qui rapporte le développement d’un nouveau modèle de culture ex vivo d’explants de cerveau humain obtenus post-mortem pour évaluer l’activité antivirale de petites molécules chimique grâce à l’intelligence artificielle. L’équipe a ainsi montré que ces explants de cortex cérébral pouvaient être cultivés pendant plusieurs semaines et exhibent une activité électrique spontanée. De plus, ces explants peuvent être infectés par le virus Tahyna, un orthobunyavirus transmis par les moustiques et très prévalent en Europe. Ce modèle a été utilisé pour évaluer l’efficacité d’une nouvelle molécule antivirale, récemment brevetée par le laboratoire, grâce au développement d’un algorithme d’intelligence artificielle dédié. Leurs résultats prometteurs indiquent que la molécule est active sur les explants de certains donneurs, restaurant partiellement une activité électrique neuronale « normale », alors que l’explant d’un donneur n’a pas répondu au traitement. Cette étude apporte ainsi un nouveau modèle physiologiquement pertinent qui pourrait à l’avenir permettre de tester rapidement l’efficacité et la restauration des fonctions cérébrales de nouvelles molécules antivirales ciblant les virus neurotropes.
Organotypic culture of human brain explants as a preclinical model for AI-driven antiviral studies. Partiot E, Gorda B, Lutz W, Lebrun S, Khalfi P, Mora S, Charlot B, Majzoub K, Desagher S, Ganesh G, Colomb C, Gaudin R. EMBO Molecular Medicine. 2024 Mar. 10.1038/s44321-024-00039-9. Journal’s cover on April 15, 2024.